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Environnement et municipalités : des petits projets qui ont de grands impacts

28 avril 2025

4 minutes de lecture

Cet article a été rédigé par

  • Margot Boudreau
Savoir bien s’entourer 

Ayant occupé le poste de maire de la municipalité de Massueville pendant 16 ans, où il a également été élu municipal pendant 20 ans, Denis Marion possède une expérience appréciable de «la machine municipale». Il la connaît et il l’a vue à l’œuvre.  

 

«Les municipalités du Québec sont de plus en plus conscientes du rôle qu’elles jouent dans la création d’environnements favorables à la santé et à la qualité de vie», soutient Denis Marion.  

 

Selon lui, le fait de créer de tels environnements favorables en permettant aux gens de bouger, de se déplacer activement et d’avoir accès à de l’alimentation saine est d’une importance capitale.  

 

C’est une responsabilité qui revient (en partie) aux municipalités. Mais pour y arriver, elles se doivent d’être bien outillées et bien accompagnées.  

 

«Personne sur un territoire ne peut tout faire tout seul, explique-t-il. Il faut s’assurer que le monde municipal soit à l’intérieur d’une mobilisation plus large. C’est absolument fondamental de travailler avec tout le monde.» 

 

S’inspirer du succès des autres municipalités

Le premier conseil que nous donne Denis Marion pour mener à bien un projet lié au milieu de vie est de s’informer sur les réalisations qui ont été menées à bien ailleurs dans la province. 

 

«Au Québec, il y a 1300 municipalités. 1300 expériences différentes qui se vivent. C’est donc extrêmement important d’être au courant de ce que des collègues dans un autre territoire ont pu réaliser.» 

 

En plus d’en tirer des leçons et de l’apprentissage, ces projets sont également un excellent moteur pour propulser la motivation. 

 

«Le fait de savoir que quelque chose est possible dans une autre municipalité, développe-t-il, c’est motivant parce que ça nous dit que c’est donc possible de le réaliser chez nous aussi. De savoir ce qui se passe ailleurs, c’est extrêmement inspirant et stimulant.» 

 

Bien sûr, il faudra adapter. Toutes les municipalités n’ont pas le même territoire ni la même population, les mêmes infrastructures ou les mêmes moyens. Néanmoins, s’inspirer de ce qui a été fait ailleurs est une excellente manière de mettre un projet sur les rails. 

 

Connaître les sources de financement 

Comme l’indique Denis Marion, «le fait de savoir ce qu’on peut financer comme projet, c’est évidemment un bon coup de pouce pour réaliser un projet». Ainsi, il est essentiel de bien maîtriser les différentes options de financement accordées aux projets d’amélioration des milieux de vie. 

 

«Un des enjeux au Québec, souligne M. Marion, c’est que les financements sont généralement à durée déterminée. C’est donc très important de connaître les programmes qui apparaissent au fur et à mesure pour voir si le type de projet sur lequel on travaille peut aller y chercher du financement.» 

 

«Et ces programmes-là ne sont pas ceux uniquement du Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, poursuit-il. Ça aussi peut être du ministère de l’Environnement ou du ministère de l’Éducation. Le fait de savoir que ça existe, ça donne de la marge de manœuvre à ceux qui portent ces projets.»  

 

Laisser la passion parler  

Au-delà du projet en tant que tel, il ne faut pas négliger l’importance de ceux qui y ont travaillé. Un projet présenté par une figure de proue passionnée aura définitivement plus de chances de briller. 

 

«Il y a la présentation des cas, mais il y a aussi la présentation des gens qui ont porté les cas, ajoute Denis Marion. Pour présenter un projet, je me permets de vous suggérer de mettre au premier plan les gens qui, avec passion, ont réalisé ce projet pour que cette passion-là soit contagieuse.» 

 

 

Prendre le pouls de la population 

Le dernier conseil de Denis Marion nous rappelle pour qui l’on met en œuvre ces projets d’aménagement de milieux de vie sains : les membres de notre communauté. Il est primordial d’impliquer la population dans la prise de décision afin de répondre à ses besoins spécifiques.  

 

«Un milieu est vivant parce que les gens s’engagent, remarque M. Marion, sont attentifs à ce qui existe sur le territoire sur lequel ils vivent et ont envie d’y contribuer pour faire en sorte que ça s’améliore.» 

 

Pour conclure, M. Marion souligne un fait intéressant : «dans le monde municipal, ce sont souvent les petits projets qui vont chercher des gens et qui font en sorte que les autres ont envie de bouger». Ainsi, lorsqu’on consulte les principaux intéressés et qu’on s’entoure des bons alliés, on arrive à mettre sur pied des projets porteurs de succès.